L’APL du CSTB n°AL14-145, délivrée dès 2016 pour les membres du SNPU, a été révisée. Elle valide une nouvelle fois la conformité à la règlementation de sécurité incendie des systèmes d’isolation par l’extérieur des façades de type bardages rapportés sur ossature métallique, avec des panneaux isolants en mousse rigide de polyuréthane (PIR) sur des parois en béton ou en maçonnerie pour :
- les établissements recevant du public, selon l’article 5.3 de l’Instruction Technique n°249 (IT249 de 2010),
- les bâtiments d’habitation, en application de l’annexe 3 de l’arrêté du 31 janvier 1986 modifié par l’arrêté du 13 août 2021.
Entièrement réécrite en 2019, afin d’être plus descriptive et plus précise dans ses prescriptions, cette APL a en effet été révisée récemment pour tenir compte des évolutions règlementaires en matière de sécurité incendie des façades, et notamment sur les bâtiments d’habitation collective.
Elle décrit les composants visés – de l’ossature jusqu’aux peaux de bardage en passant par le traitement des points singuliers – ainsi que leurs mises en œuvre permettant de respecter la règlementation incendie des façades pour les ERP et pour les bâtiments d’habitations de 3ème famille (plancher du dernier niveau atteignant au plus 28 m de haut). Elle vise également la rénovation d’un système d’ITE existant.
Les solutions validées sont valables quelle que soit l’exigence « C+D » requise pour le bâtiment concerné.
Du nouveau :
- Un paragraphe sur les chutes d’objet fait son entrée dans cette APL, confirmant que lors de l’essai LEPIR2 de référence, réalisé initialement, il n’a pas été constaté de chute d’éléments.
- Le paragraphe concernant précédemment les procédés de vêtures/vêtages a été supprimé au bénéfice des APL des tenants de système visant eux-mêmes déjà les panneaux isolants fournis par les membres du SNPU.
Pour en savoir plus sur l’APL…
Partant du mur support en béton ou en maçonnerie, le système d’isolation thermique par l’extérieur d’un bardage rapporté décrit dans cette APL est constitué :
- de panneaux isolants thermiques en mousse rigide de Polyisocyanurate (PIR) parementée de feuilles d’aluminium d’épaisseur minimale 50 μm,
- d’une ossature en métal (acier ou aluminium) support des éléments de la peau du bardage,
- d’une lame d’air ventilée d’épaisseur maximale 60 mm ménagée entre la surface des panneaux isolants et le dos des éléments de la peau de bardage,
- de la peau extérieure du bardage.
Les panneaux isolants PIR fournis pour cet usage :
- sont parementés sur chacune de ses faces d’une feuille d’aluminium de 50 μm au minimum,
- sont marqués CE conformément à la norme NF EN 13165+A2 :2016,
- disposent d’un certificat ACERMI en cours de validité,
- bénéficient d’un classement européen de réaction au feu D-s2, d0 a minima,
- possèdent une épaisseur maximale de 240 mm, atteinte en une ou deux couches,
- présentent sur leurs 4 chants un usinage de type rainure et languette ou feuillurés, assurant ainsi leur emboîtement bout à bout horizontalement et verticalement, par rangées successives à joints décalés, à partir du niveau bas établi par le profilé de départ.
L’ossature primaire est fixée sur le support à l’aide de pattes-équerres ou d’étriers fixes et/ou coulissants, conformément au Cahier CSTB n°3194_V2. Ceux-ci sont de même nature que les profilés (montants) qui constituent l’ossature primaire et peuvent être en acier galvanisé, acier inoxydable ou aluminium d’épaisseur minimale 25/10ème.
Les sections des montants d’ossature peuvent présenter des formes diverses et variées, leurs dimensions restant définies par le dimensionnement à froid des bardages. Il faut toutefois s’assurer qu’en fonction de la nature de l’ossature (primaire et secondaire), leur épaisseur minimale soit supérieure ou égale à 15/10ème mm pour une ossature en acier galvanisé ou inoxydable, et supérieure ou égale à 20/10ème mm pour une ossature en aluminium. L’entraxe horizontal des montants d’ossature primaire ne devra pas dépasser les 600 mm, comme c’est le cas dans la grande majorité des chantiers de ce type.
La peau extérieure du bardage est pleine (sans perforation) et présente un classement feu d’au moins A2-s3, d0. Elle peut être constituée de parements en fibres-ciment, terre-cuite (bardeaux ou tuiles), céramique (carreaux), pierres naturelles, béton, métal (tôle d’acier, aluminium, cassettes en zinc ou en aluminium…), composite à base de fibres minérales.
Sa mise en œuvre, par l’intermédiaire de fixations traversantes, doit respecter les règles de l’art en vigueur et notamment les ATec ou les DTA concernant le procédé visé, les Cahiers du CSTB s’y rapportant, ou le cas échéant leur DTU.
Les ouvertures peuvent être équipées de menuiseries de tout type, nature et dimensions. Les menuiseries peuvent être installées en tunnel ou en applique intérieure. Les parements sont soit en acier ou acier inox d’épaisseur minimale 15/10ème, soit en élément constituant la peau du bardage. La présence d’isolant en encadrement de baie est également prévue dans cette APL.
Afin d’assurer un compartimentage au feu de la lame d’air, un recoupement à l’aide d’une bavette est assuré tous les deux niveaux. Elle est mise en œuvre à une distance entre 200 et 500 mm à la sous-face du linteau des baies de l’étage équipé, sans pour autant dépasser la face supérieure du plancher.
Cette bavette, disposée dès le premier niveau du bâtiment, est en acier ou acier inox d’épaisseur 15/10ème mm à minima. Elle est fixée sur la paroi support, au dos de l’isolant PIR et doit respecter les dimensions illustrées à l’annexe 10 de cette APL.