Alors que la publication du décret de la REP Produits et Matériaux de Construction du secteur du Bâtiment (PMCB) est imminente, le SNPU réaffirme ses engagements et ses ambitions environnementales. En total accord avec la règlementation qui se met en place, il se mobilise pour accompagner au mieux l’industrie de l’isolation dans sa mise en place en 2022. Création d’une mission environnement avec investissement dans de la ressource humaine, valorisation énergétique effective, économie circulaire en ordre de marche…, tout est mis en mouvement pour inclure les déchets de panneaux d’isolation thermique en mousse rigide de polyuréthane dans un dispositif éco-circulaire vertueux.

2020 : création d’une mission Économie Circulaire au sein du SNPU

Voilà plus de 18 mois qu’Yves Pélissier cédait ses fonctions de Secrétaire Général du SNPU à Xavier Striebig, et devenait consultant éco-conception polyuréthane à temps plein. L’investissement de cette nouvelle mission se synchronisait alors avec la publication de la loi AGEC en février 2020. Yves Pélissier avait ainsi pour objectifs de :

  • suivre la mise en place de la REP,
  • participer aux réflexions du groupe de travail économie circulaire de l’AIMCC (Association des Industries de Produits de Construction), principal interlocuteur des pouvoirs publics,
  • contribuer aux travaux proactifs d’élaboration de la REP et de suivi de la mise en place des éco-organismes dans un deuxième temps.

Les déchets PU représentent 0,03 % des déchets du bâtiment

Dans la fiche « Filière Isolant Polyuréthane » rédigée par l’ADEME à l’occasion de la présentation officielle du rapport 1ère étape état des lieux REP Bâtiment, le gisement officiel de déchets PU (panneaux d’isolation parementés + panneaux sandwichs) s’élève à
17 000 tonnes/an, soit 0,03 % des déchets du bâtiment.

 

Le rapport consommation de ressources, déchets produits
VS

le bénéfice énergétique apporté

est très favorable au polyuréthane.

Au-delà de son haut pouvoir isolant, le polyuréthane en panneau constitue un matériau pérenne. Sa durée de vie est étroitement liée à celle du bâtiment et de son cycle de rénovation. Stable dans le temps, l’isolation polyuréthane résiste efficacement à l’humidité,
sans risque de moisissures ni de dégradations.
Selon les usages, il peut rester en place
au-delà de 50 ans. Des qualités qui ne font pas de lui un déchet à court terme !

Vers un panneau PU de plus en plus vertueux

La profession du panneau PU a déjà mis en œuvre, depuis longtemps, une politique d’optimisation d’éco-conception dans la fabrication de ses produits qui permet, à la pose, une réduction des déchets.

La loi AGEC prévoit une place pour la valorisation énergétique (article 110). La quantité d’énergie que contient l’isolant polyuréthane en fait une ressource efficace et appréciée par les grands consommateurs de type incinérateurs industriels. Des pays européens tels que l’Allemagne, la Suède, la Suisse ou encore le Danemark, utilisent ainsi les déchets de polyuréthane. Une source d’énergie dont il est dommage de se priver et qui permet de réduire le recours aux énergies fossiles !

 

Évidemment, il s’agit pour la profession, depuis de nombreuses années, d’aller plus loin que la solution valorisation énergétique, même si elle répond à la règlementation.
La profession est en ordre de marche pour chercher et développer des solutions adaptées de recyclage tant en « boucle ouverte » que « boucle fermée »,
qui permettront au panneau PU d’être encore plus vertueux dans les années à venir. Démarche déjà engagée par son « cousin » le PU souple dans le secteur de l’ameublement soumis à REP depuis 2012.
La R&D des industriels du panneau PU s’emploie activement pour tenter de transformer des déchets de panneau PU en nouvelle matière première recyclée à réinjecter soit dans les process de fabrication de panneaux d’isolation avec un taux de recyclé plus important (« boucle fermée »), soit dans d’autres types de produits intégrant des composants identiques (« boucle ouverte »).

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