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N°21 – MARS 2025

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@ Crédit photo Soprema

Le panneau de polyuréthane : quand isolation rime avec décarbonation

À bas les idées reçues ! Le panneau isolant en mousse de polyuréthane (PU), un levier pour la décarbonation du bâtiment.

Les changements climatiques imposent une transformation profonde de nos modes de construction. Le bâtiment, qui représente environ 25 % des émissions de CO₂ en France, doit accélérer sa transition vers des solutions plus durables. Dans ce contexte, l’isolation joue un rôle clé pour réduire l’empreinte carbone des bâtiments et améliorer leur efficacité énergétique.

Grâce à ses nombreux atouts, le panneau isolant en polyuréthane (PU) se positionne comme un levier essentiel de la transition écologique. En réduisant drastiquement les besoins en énergie du bâtiment tout en optimisant les surfaces intérieures, il contribue directement à la décarbonation du secteur de la construction. Sa légèreté, sa durabilité mais aussi sa fabrication faiblement consommatrice d’énergie en font également l’isolant pertinent pour limiter l’impact environnemental sur l’ensemble du cycle de vie des bâtiments.

Consciente des enjeux, la filière de l’isolation en panneau de polyuréthane poursuit ses avancées en investissant toujours plus dans la R&D pour proposer des solutions plus responsables et éco-conçues : intégration de matières biosourcées et recyclées, développement de systèmes démontables favorisant le réemploi, recyclage des panneaux … Des initiatives concrètes qui s’inscrivent dans une démarche d’économie circulaire et de réduction de l’empreinte carbone.

Dans cette newsletter, nous vous proposons de déconstruire certaines idées reçues et de découvrir pourquoi et comment le panneau polyuréthane est un allié incontournable pour bâtir un avenir plus durable.

Bonne lecture ! N’hésitez pas à partager cette newsletter et à nous faire part de vos retours ou questions.

Gagner en confort thermique et en espace sans augmenter le poids carbone

En construction neuve comme en rénovation, l’isolation thermique est un levier essentiel pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. Toutefois, l’épaisseur des isolants réduit la surface intérieure. Pour optimiser le confort des occupants, limiter le recours au chauffage l’hiver et à la climatisation l’été, tout en préservant un maximum de surface habitable, le panneau polyuréthane est une solution de choix.

Avec une épaisseur moindre à résistance thermique équivalente, il optimise la surface habitable. Des résultats mis en exergue dans l’étude « Simulation comparative RE2020 entre isolants thermiques » réalisée par le cabinet Bastide – Bondoux® (2023) et qui révèle le rôle déterminant que joue la faible épaisseur du panneau polyuréthane. Elle le positionne ainsi comme le meilleur isolant combinant apports énergétiques et faible poids carbone. Pour le même poids carbone que les autres isolants, le panneau polyuréthane est plus efficace et moins épais. Il représente seulement 2 % de l’impact carbone global d’une construction RE2020 (Indice Construction Global) :
0,82 % en toiture plate, 0,95 % pour les murs et 0,27 % au sol.

DEUX EXEMPLES CONCRETS ET CHIFFRES

Simulations effectuées sur un bâtiment de 31 logements collectifs en R+3 (SHAB = 1 989 m²) et sur une maison individuelle en rez-de-chaussée + étage avec combles aménagés (SHAB = 108 m²). Pour le panneau PU en mur ou en sol = 80 mm d’épaisseur. Pour le panneau PU en toiture-terrasse = 140 mm. Afin d’élaborer un comparatif précis et équitable, l’épaisseur des isolants a été définie sur le référentiel d’un R équivalent et conforme au seuil exigé par la RE 2020.

Logements

L’impact carbone du panneau en polyuréthane représente 2 % des émissions de CO₂ de la totalité des émissions des matériaux, des équipements et du chantier, soit 15 kg par m².

En comparaison aux autres isolants testés, il permet un gain de 2,6 % de surface en collectif, soit 51 m² gagnés sur l’ensemble du programme, l’équivalent d’un logement type T2.

Maison

L’impact carbone du panneau en polyuréthane représente 6 % des émissions de CO₂ de la totalité des émissions des matériaux, des équipements et du chantier, soit 36 kg par m², pour le cas maison individuelle.

En comparaison aux autres isolants testés, il permet un gain de plus de 5 % de surface, soit 6 m², l’équivalent d’une pièce de service

@ Crédit photo Recticel

Une légèreté avantageuse, tant sur le plan économique qu’environnemental

Le poids des panneaux en polyuréthane peut être jusqu’à cinq fois inférieur à la charge apportée par d’autres isolants. Au-delà du confort de pose, particulièrement apprécié par les professionnels, le panneau PU permet d’éviter de renforcer une structure de charpente existante.

Un véritable atout en rénovation pour les maîtres d’œuvre et d’ouvrage, tant d’un point de vue économique qu’environnemental puisqu’il va nécessiter moins de matériaux, moins d’interventions sur chantier…

Par exemple, dans le cas d’une toiture plate, pour une résistance thermique R ≥ 4,50 m2.K/W, le poids moyen des isolants par m² pour une laine de roche d’épaisseur 180 mm est d’environ 22,5 kg/m². Pour un panneau PU d’épaisseur 100 mm le poids sera d’environ 3,5 kg/m².

Dans le neuf, cette légèreté constitue également un avantage, en particulier lorsqu’il s’agit d’intégrer ou d’anticiper l’installation de panneaux photovoltaïques. Ces systèmes, de plus en plus exigés par les réglementations, doivent être pris en compte dès la phase conception. Pour les bureaux d’études structure, soucieux de limiter l’empreinte carbone des bâtiments, le choix du panneau en polyuréthane s’avère pertinent : son faible poids impacte favorablement le dimensionnement de la charpente tout en garantissant une isolation performante.

Une production faiblement consommatrice et éco-responsable

La fabrication des panneaux en polyuréthane est peu carbonée car peu consommatrice d’énergie. Le process est frugal ne nécessitant aucun processus de chauffage dans des fours à haute température fortement émetteurs de CO₂. Il permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre des scopes 1 (émissions directes) et 2 (émissions indirectes). Sa logistique est également vertueuse grâce à sa faible épaisseur et son poids réduit. Un camion transportera plus de m² de panneaux PU à volume équivalent, cela engendra moins de transport sur la globalité. A titre d’exemple, pour un chantier de 3000m² avec une résistance thermique supérieure ou égale à 4,50 m2.K/W, il faudra 4 camions semi-remorque pour transporter les panneaux PU, là où il en faudra 7 pour la laine de roche. Moins lourd, le transport du panneau PU émettra également moins de CO₂.

Les industriels, membres du Syndicat National des Polyuréthanes (SNPU), sont pleinement concernés par l’empreinte carbone de leurs produits dans le cadre de la RE2020 mais également pour les travaux de rénovation et de réhabilitation. Les 158 FDES individuelles, dont ils sont titulaires, soulignent cette démarche de transparence et leur engagement en faveur de l’environnement.

Tout au long de sa durée de vie, l’utilisation du panneau polyuréthane permet d’économiser jusqu’à 100 fois l’énergie qui a été nécessaire à sa fabrication (source PU Europe).

@ Crédit photo Soprema

Une durée de vie d’au moins 50 ans sans perte de performance

Le panneau en polyuréthane est conçu pour offrir une durabilité éprouvée d’au moins 50 ans, tout en maintenant un niveau de performance optimal. Il conserve ses propriétés thermiques et mécaniques au fil des décennies.

Pas besoin de le remplacer même lorsque l’étanchéité doit être déposée, ce qui permet de réaliser des économies de temps, d’argent et de carbone.
Robuste, fiable et conçu pour résister aux conditions les plus exigeantes, le panneau polyuréthane est un choix idéal pour toute construction ou rénovation nécessitant une isolation performante sur le long terme.

De nouvelles initiatives durables et responsables

La filière du panneau polyuréthane poursuit ses investissements en faveur des bâtiments plus responsables. La fabrication de matières premières issues du recyclage de bouteilles PET ou de déchets et chutes de PU dans les polyols ou d’huiles végétales dans les MDI illustre cette dynamique vertueuse. Des déchets de panneaux PU sont également réutilisés pour la fabrication d’autres matériaux de construction comme des profilés de fenêtres, de portes ou du mobilier. Ces avancées concrètes progressent en France et en Europe. Un signal positif qui démontre la capacité du secteur à s’adapter et à innover pour relever les défis environnementaux de demain.

Au-delà de ces matières premières éco-conçues, proposées par des fournisseurs engagés, la filière s’organise pour accroître le réemploi. Le développement de procédés démontables, privilégiant des éléments indépendants ou fixés mécaniquement, constitue une avancée majeure. Cette approche facilitera la déconstruction des bâtiments et encouragera le réemploi des matériaux, contribuant ainsi à l’essor d’une économie circulaire pérenne et responsable.

Un enjeu clé pour les années à venir, qui façonne dès aujourd’hui la construction de demain.

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